J’ai attendu 40 minutes avant de rentrer dans le magasin dans lequel j’ai l’habitude de faire les courses.
40 minutes pendant lesquelles j’aurais pu enrager, me mettre en colère, être désemparée.
40 minutes durant lesquelles j’aurais pu prendre mon téléphone pour « tuer » le temps en scrollant les infos ou les derniers posts. Quand on s’attarde sur le sens profond de cette expression, je la trouve un poil inquiétante : comme si le temps était notre ennemi. Au lieu d’en faire un allié, une source de bonheur, il faudrait se « battre » pour en avoir plus ou ne pas le sentir passer… Est-ce vraiment cela la vraie vie ?
Bref, j’ai préféré m’offrir ces 40 minutes
J’ai reculé de quelques pas et j’ai offert mon visage au soleil. En cette matinée froide, il m’a réchauffé gentiment le visage. Et la caresse du vent un peu plus frais m’a fait sentir un doux contraste entre les deux sensations.
J’ai levé les yeux vers le ciel dans lequel j’ai découvert un rapace qui tournait en rond, certainement à l’affût d’une proie. J’ai senti mes pieds s’ancrer encore un peu plus dans le sol.
J’ai observé ce jeune homme qui parcourait le muret en sautillant, un coup dans un sens puis dans l’autre.
J’ai vaguement écouté la conversation entre deux personnes qui attendaient. Elles ne se connaissaient pas, et alors, cela n’empêche en rien de créer si facilement des liens…
J’ai entendu une mouette au loin et plus proche des oiseaux qui piaillaient de toute part. Quasiment aucun bruit de moteur ne dérangeait ce calme absolu, cette étourdissante beauté de la nature qui a tout loisir de s’exprimer.
J’ai passé mes mains dans les herbes plantées là. La lavande et le thym m’ont rappelé mon sud natal, la menthe était plus sur la fraîcheur. Mon nez a vibré à ces odeurs que j’ai pris le temps de déguster.
Je me suis amusée à marcher sur une ligne blanche pour jouer avec la lumière et l’ombre.
J’ai goûté au temps, j’ai goûté à la vie
Ce ralentissement me fait un bien fou. Je suis consciente que je suis privilégiée, que certains s’évertuent à dépenser une énergie folle pour sauver des vies. Merci, merci mille fois.
Et moi, je sais que ma part dans l’après reste dans ce que je peux vous offrir comme expérience en séance photo : l’inestimable parenthèse dans notre vie. Celle qui prend le temps de s’aimer pleinement, celle qui fait une pause dans notre vie trépidante. Ce moment qui nous permet d’avoir des photos ensemble avec les êtres les plus chers. D’avoir juste pris le temps de se poser, d’écouter le coeur de nos enfants, d’avoir enfoui notre nez dans leur cou chaud et tendre. Et de se sentir si vivants ensemble.
Vous avez envie d’échanger ? N’hésitez pas à me contacter pour me parler de votre projet
Mathilde says
Magnifiques mots Gaëlle…je me reconnais dans ces sensations…je prends ce temps comme une chance, une pause dans notre quotidien effréné, tout comme toi j’observe encore + la nature qui m’entoure, les gens qui m’entourent… profiter d’eux, observer leurs yeux lorsqu’ils me parlent, observer ce nid au sommet de l’arbre dans le chemin creux derrière mon jardin, espérer apercevoir un oisillon, observer mon petit devenir grand…
gaelle says
Merci Mathilde pour ton doux témoignage. Je te souhaite de voir en tout la magnifique beauté de la vie et la chance que nous avons d’y goûter. A bientôt, je vous embrasse tous les 5
baya says
magnifique ma gaelle , comme toujours oui effectivement il faut prendre du temps …….pour profiter des instants … je t’embrasse et embrasse ta tribu pour moi .
a bientôt
gaelle says
Merci ma Baya ! on a cette chance de notre côté de pouvoir ralentir ! Je vous embrasse tous bien fort
Ophélie says
Merci pour cet article si juste.
C’est exactement ce que je ressens aussi. J’aimerais trouver le moyen de préserver un peu ce ralentissement quand le confinement sera fini… Je crains que la majorité des gens, des peuples, redémarrent comme avant, à un rythme fou, sans tenir compte de cet « avertissement ».
Je t’embrasse ma belle ❤️
gaelle says
Merci Ophélie !! En effet, nous sommes sur les mêmes ressentis… Je ne sais comment le monde tournera après. Mais comme le colibri, nous pouvons faire notre part, pour nous et pour ceux qui voudront s’en inspirer. Nous essayons d’ores et déjà en famille de réfléchir à ce que nous allons changer de manière précise pour ne pas se laisser ensuite prendre par le flot ! Je t’embrasse également et je pense avec plaisir à ton sourire ravageur :)